jeudi 28 avril 2011

Toute passion abolie - Vita Sackville-West



Alors oui j'avoue ! Lorsque j'ai acheté ce livre un peu avant les fêtes de Noël, c'était principalement pour sa couverture qui m'avait tapé dans l'oeuil ! Alors oui, je cède aux sirènes du marketing (même qu'ils ont réussi à me faire acheter un roman de Maupassant... mais pas Proust !! Faut pas abuser non plus !) Et depuis ce superbe livre tronait avec les autres du même genre dans ma PAL... sa lecture étant toujours reportée par un autre ! Dans une optique de "débarrassage de PAL avant swap !", je me suis donc attaquée à ce roman dont je ne connaissais rien !

L'histoire démarre par le décès de Lord Holland, ancien vice roi des Indes et concidéré par tous comme un homme respectable (et respecté !). Âgé de quatre-vingt-quatorze ans, rien n'a pourtant était pensé en vu de son décès. Or sa femme, Lady Slane, âgée de quatre-vingt-huit ans, ne peut continuer à habiter la grande maison (malgré le nom, la famille est plutôt pauvre). Leurs 6 enfants, tous au moins âgés de soixante ans, vont docn décider entre eux, du sort de leur "chère mère", un peu comme d'un paquet encombrant.

Mais au seuil de la mort, libérée de l'influence et de la puissance de son mari, Lady Slane refuse de se soumettre à la décision de ses enfants. Elle ira vivre à la campagne, dans une petite maison qu'elle a repéré il y a 30 ans et seulement accompagnée de sa femme de chambre, Genoux, quasiement aussi âgée qu'elle-même ! Les enfants tempêtent, crient au scandale, à la déraison pure mais finalement cèdent devant l'intransigence douce de leur mère (bien content au final de n'avoir pas cette "charge" à porter) Et nous suivrons les derniers pas de Lady Slane.

J'aurais du mal à donner un avis unanime sur ce livre. Je suis perplexe. En fait, j'ai aimé certains passages, je me suis ennuyée à d'autres moments sur des descriptions bien longues et j'ai détesté les enfants de Lady Slane. Leur égoïsme exacerbé, leur mauvaise foi, leur aveuglement m'a écoeuré ! Tous les passages les concernant me donnaient envie de vomir et de hurler ! Donc on peut dire que les personnages sont bien campés !

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Mr FitzGeorge, vieil homme excentrique, ayant rencontré Lady Slane dans sa jeunesse, en étant tombé éperdument amoureux au point de préférer passer sa vie seule. Seule la vieillesse extrême lui permettra de passer quelques instants auprès de Lady Slane et de développer leur nouvelle amitié.

Les souvenirs de Lady Slane m'ont captivé eux aussi. Ses espoirs de jeunesse, ses desirs d'être homme pour être libre, sa soumission pourtant, les questions qu'elle se pose sur les rapports homme/femme... Tout cela a forcément titiller mes convictions de femme moderne (et pourtant éternel dévouée du lave-linge, lave-vaisselle, cuisine, courses... je refuse le repassage et le ménage est optionnel !)

La fin aussi a su me séduire. En bref, un petit roman languissant, des passages parfois longs mais une ambiance feutrée qui apporte un point de vue intéressant sur la vieillesse et la jeunesse ! Les réflexions de cette vieille dame et de ces vieux messieurs sont délicieuses ! J'aimerais avoir cette tranquille insouciance lorsque je serais vieille !

mardi 26 avril 2011

Reprise du boulot...



Après les longs week-end, la reprise est encore plus dure ! Heureusement, après une matinée nuageuse et grisouille, le soleil a fini par pointer le bout de son nez pour ma sainte pause de midi au bord de la Garonne ! Mon souffle d'oxygène de la journée ! J'en suis devenue accro !

Aujourd'hui la Garonne est chargée de boue... le résultat des orages de la veille !

J'ai démarré Jours de colère qui me plait beaucoup !


Je me régale avec un dessert autorisé !


Et bon... ba là... gros craquage complètement interdit mais bon sang qu'est-ce que c'est bon ! ;o)



lundi 25 avril 2011

Bulletin de santé de l'abeille # 9 : l'essaim !



En apiculture, la façon la plus simple de s'agrandir (ou de démarrer) c'est de récupérer un essaim, vous savez le paquet d'abeilles qui s'envole avec une reine au milieu et qui cherche un p'tit coin sympatoche pour s'installer... Les convaincre (selon différentes méthodes) que votre ruche vide serait un home sweet home pour elles n'est pas toujours aussi simple !

L'année dernière, j'ai désespérément espéré qu'un particulier m'appelle pour signaler un essaim dans son jardin... Le seul appel que j'ai eu, (essaim soi-disant dans un arbre !) était en réalité une colonie bien installée dans le tronc de l'arbre à 3 mètres du sol... je suis repartie bredouille ! Impossible à récupérer pour une débutante ! La saison des essaims étant passée, j'avais finalement opté pour l'achat d'un essaim (dans une ruche qui ne me convient pas). La saison apicole étant bien entamé, ce petit essaim a mis du temps pour se développer (heureusement il a bien passé l'hiver !)

Cette année, j'ai décidé de ne pas espérer plus que nécessaire ! Mon homme est tombé sur une annonce fort alléchante d'un apiculteur de la région, qui récupère les essaims de ses propres ruches et en revend une partie. Comme j'utilise des ruches Warré (modèle non standard en gros) il a gentiment proposé que nous amenions nos deux ruches et il se chargerait de mettre les essaims directement dedans. Il n'y aura plus qu'à récupérer nos deux nouvelles familles quelques jours plus tard (il fait même le service après-vente !)

Bref, hier nous avons donc amené les deux ruches, chacune sur deux éléments (deux morceaux en gros !) (autant vous dire que j'ai passé la semaine et surtout mon samedi à finir de préparer la dernière ruche !) L'avantage des deux ruches warré, c'est qu'elles rentrent parfaitement dans le coffre et se calent entre elles ! Bien sur, pour le retour avec les ruches pleines, il faudra bien les sangler et boucher toutes les ouvertures... j'aime déjà mes nouvelles abeilles mais pas au point de voyager avec elles !

La chance était avec nous hier, puisqu'à peine arrivés chez l'apiculteur, nous fumes accueilli par un grand brouhaha qui indiquait qu'un essaim était présent ! Il venait de sortir d'une des ruches et restait en vol autour des arbres qui entourent le rucher. L'apiculteur a tapé dans une grande casserole (le son étant sensé les perturber) et effectivement l'essaim s'est posé sur une branche pas trop haute. On a donc eu l'occasion d'observer les abeilles se regrouper. Entre temps, l'apiculteur est allé faire un tour dans le reste du rucher, pour découvrir à moins de 5 mètres de nous, un autre essaim, entièrement posé et regroupé sur une branche. Celui-ci ne faisait plus un mouvement ni un bruit, ce qui fait qu'on ne l'avait même pas remarqué en arrivant !

Le premier essaim, à peine posé.


L'essaim installé, celui qui a rejoint ma ruche !

Le premier essaim s'est finalement envolé pour repartir dans sa ruche d'origine (à l'heure actuelle, il a déjà du ressortir et fait peut-être partie de l'une de mes ruches !). On s'est donc occupé de l'essaim immobile... enfin, nous on a regardé l'apiculteur faire ! ^^ Tout s'est passé comme dans les livres (comme quoi, parfois, ça marche !) Il a disposé une table sous l'essaim avec l'une de mes ruches ouverte. Ensuite, en chemise manche courte et avec juste un voile pour la tête (on avait la vareuse complète et les gants !), il a donné 2 ou 3 grands coups secs dans la branche et tout est tombé, direct dans ma ruche !

Bienvenue chez vous les filles ! Dites bonjour à maman !!
(oui je peux être grave avec mes abeilles !)

C'est très beau de voir les abeilles qui battent le rappel. Lorsque la reine est dedans (et qu'elle ne repart pas !) les filles se positionnent tout autour de la ruche. Elles libèrent des endorphines pour prévenir les autres de rentrer. L'abdomen surélevé, elles battent des ailes pour bien propager les endorphines. Une position qui me fait toujours rire, que voulez-vous ! Et à partir de cet instant, c'est la ruée vers l'or, enfin vers la ruche ! Tout ce petit monde s'installe, ça rentre par l'entrée principale bien sur, mais aussi par les petits trous devant la ruche, les abeilles ne traînent pas ! Maintenant qu'elles ont trouvé leur nouvelle maison, le travail peut commencer ! Il faut vite construire les cires pour permettre à la reine de pondre et pour stocker le miel et le pollen dès que possible !

Les dernières retardataires cherchent par tout les moyens à rentrer !
Au boulot les mignonnes ! Maman vient vous chercher dans une semaine !

L'apiculteur nous prévient quand le deuxième essaim est récupéré, il s'en occupe une semaine (le surveille, le nourri avec amour !) et en principe le week-end prochain, on retourne les chercher !

... Maintenant le problème... c'est que cette année, pressé d'avoir des essaims pour augmenter le nombre de ruches (de une à trois !! Yeahhh) on a peut-être mis la charrue avant les boeufs comme on dit. Parce qu'on est en plein pourparler pour utiliser un terrain qu'on a repéré et qui serait plus pratique pour moi pour manipuler les ruches... Or, pour le moment... rien n'est fait ! Mais quoi qu'il en soit... samedi prochain, il faudra savoir où poser 2 nouvelles ruches ! On va pas encore se détendre cette semaine ! ;o)

Et pendant ce temps... je n'ai pas pu retourner voir ma ruche première... je me demande bien où en sont les filles... je m'inquiète un peu... Pas de casse après ma visite de printemps ? Ont-elles rempli la hausse que j'avais posé (ce qui veut dire faire les cire et les remplir) ? Je veux bien que le colza soit en fleurs mais tout de même... en même temps, elles sont bien plus nombreuses que l'année dernière... ou alors, une partie de ma ruche à essaimé ? Je me demande bien quand je vais pouvoir aller vérifier tout ça ! :(

dimanche 24 avril 2011

Cachez cette tortue...


... que je ne saurais voir !!


En pleine phase de consolidation après régime, je me suis offert un petit péché mignon de Pâques (ma mère n'était pas là pour Pâques cette année, faut tout faire soi-même... dans quel monde on vit ma bonne dame !)

Bref... je ne suis pas sensée me jeter dessus...
A votre avis, combien de temps va vivre cette petite tortue ?

Pour info, ça fait quand même 3 jours que je résiste !! Haaahaa !!

Moi, je trouve qu'elle a pas l'air rassurée non ? Un p'tit air inquiet dans les yeux !
La pauvre bête ! ^^

Joyeuses Pâques aux gourmand(e)s !

vendredi 22 avril 2011

Parfum de glace - Yoko Ogawa



Je ne sais pas si je vais réussir à vous décrire mes impressions suite à la lecture de ce roman. Les récits de Yoko Ogawa sont toujours assez ambivalents. L'histoire est ce qu'elle est (je vous en expliquerais très peu) et j'ai toujours l'impression de flotter lorsque que je lis ses livres. Une intrigue lente, des émotions contenues, on pourrait penser que l'on s'ennuie et pourtant on est bien... calme et serein. C'est assez perturbant et je crois que c'est ça qui me plait chez cette auteur. Cette façon de raconter le deuil et la perte en restant presque détachée tellement la pudeur est importante.

Hiroyuki est un créateur de parfums. Lorsqu'il se suicide, sa compagne Ryoko réalise qu'elle ne connait rien de son passé. Elle lui découvre un frère cadet, Akira et une mère toujours vivante. Il a menti sur ses talents, sur ses diplomes, sur ses peurs phobiques des transports. Il a caché sa famille, ses talents prodigieux en mathématiques qui ont fait de lui un génie précoce, sa passion du patinage. Et Ryoko ne comprend pas pourquoi.

Si dans Amours en marge, Yoko Ogawa attachait beaucoup d'importance aux mains et aux oreilles, cette fois, l'auteur se concentre sur le nez et l'odorat. Les parfums comme puissant outils de la mémoire. Ryoko part donc à la recherche de l'identité d'Hiroyuki. Elle apprendra à connaître son frère et sa mère, elle ira jusqu'à Prague pour marcher dans ses pas, elle croisera un violoncelliste et un gardien de paons bien mystérieux.

Une petite touche de merveilleux, un soupçon de poésie, une écriture toute en douceur et voilà un roman très agréable, un bon moment de lecture.

"Quand on essaie de reconnaître des odeurs, on se perd dans le vaste monde du passé que chacun porte en soi. Il n'y a pas de bruit dans le monde du passé. De la même manière que les rêves sont insonores. La mémoire, alors, est le seul poteau indicateur dont on dispose."


Lecture dans le cadre du challenge In the mood for Japan organisé par Choco !


mercredi 20 avril 2011

Les Âmes vagabondes - Stephenie Meyer



Je pense que ça fait bien au moins un an que ce livre trone dans ma PAL... voir plus ! Je l'avais acheté lorqu'il était en poche, curieuse de découvrir cette auteur sans passer par Twilight ! Et plusieurs avis étaient très positifs... Et puis l'épaisseur du livre m'a souvent rebutée... pour me décider un peu tardivement ! Mais il n'est jamais trop tard !

Sachez que ce livre a réussi un petit exploit à lui tout seul... il m'a fait pleurer !! Figurez-vous que je vivais un drame, moi, la grande pleureuse (qui pleurait parfois au point de ne plus réussir à décortiquer les mots !), je n'avais pas versé une larme depuis... un bon moment ! Oh certes, j'avais souvent le coeur serré, les yeux humides et la gorge nouée mais point de gros sanglots dont j'avais tant l'habitude ! Et si c'est très pénible de se retrouver avec des yeux de lapins vistimes de la mixomatose, c'est déroutant de ne plus verser des litres de larmes ! J'avoue cela me manquait. Et lors de 2 passages (que je ne vous révelerais pas !) j'ai sorti les mouchoirs et les larmes ont coulé à gros bouillons ! J'ai même bien failli pleurer au parc !

Bref, à-partir de là, vous pouvez en déduire très justement que ce livre fut un succès ! J'ai pris beaucoup de plaisir en le lisant, bien plus que ce que j'aurais cru au départ (hé oui, les préjugés Twilight y sont pour beaucoup !) Stéphanie Meyer a conçut un monde intriguant ! Imaginez : des espèces d'aliens ont envahis la Terre et se sont emparés des corps des humains sans que ceux-ci se rendent compte de quoi que soit. Ce sont des âmes, qui errent et peuplent de planète en planète. Pacifiste, autruiste, elles transforment le monde en pays des bisounours ! Il n'y a plus de violence, plus de maladie, plus de pauvres ou de riches.

Mais c'est sans compter sur quelques humains (plus paranoïaques que les autres) qui se sont rendu compte de la supercherie et se cache pour éviter d'être transformé. C'est ainsi que Mélanie fuit les villes et protège son petit frère Jamie. Dans sa fuite, elle rencontre Jarred et dans ce monde sans espoir ni avenir pour eux, c'est l'amour et la passion qui les submerge. Sauf que Mélanie se fait attraper... et on lui insère une très vieille âme, prénomée Vagabonde. Mais contrairement aux autres hôtes que Vagabonde a eu l'occasion d'occuper, Mélanie est loin d'être inactive. Elle défend sa personnalité et ne s'éfface pas et malgré ses efforts et la honte de l'échec qui la submerge, Vagabonde se sent dépassée par cette présence ennemie.

J'ai trouvé toute cette partie très intéressante car on se sent plutôt dans la peau de Vagabonde que de Mélanie (ce qui est fort ironique !). J'avais ce drôle de sentiment de me dire que c'était vraiment pas sympa de la part de Mélanie de gêner Vagabonde ! Le monde à l'envers !

Bref, leur relation évolue jusqu'à devenir une amitié intense. Et c'est en agissant ensemble qu'elles retrouveront Jamie et Jarred cachés dans leur desert avec d'autres humains... le petit groupe de parano qui avait préparé un plan d'urgence grâce à l'oncle de Mélanie. Bien sur les retrouvailles seront loin d'être simples, mais la présence de Mel/Gaby (surnom de vagabonde) dera tomber bien des préjugés au sein du groupe ! Et bien sur j'ai frémi à chaque évocation de Jarred... mais comment vous dire... moi je suis amoureuse de Ian !! Depuis le premier jour... enfin les suivants ! A-partir du moment où il s'excuse pour les coups !

Ne pas hésiter à lire ce roman ! On n'est loin de la science fiction malgré les envahisseurs. En réalité nous avons surtout des descriptions très intéressantes de l'amour, de l'amitié, de la personnalité, des questions sur l'âme et le corps, sur ce qui nous défini, sur ce que nous sommes et nos valeurs. Bref un roman très complet, très bien mené !

J'ai ouï dire qu'une suite était en préparation... la fin de celui-ci me convient mais j'avoue que si le tome 2 vaut celui-ci, je me laisserais bien tenter... histoire de retrouver les personnages que j'ai appris à aimer !

Lecture dans le cadre du challenge Les coups de coeur de la blogosphère organisé par Théoma ! Et sauf erreur de ma part, je pense que je clôture ainsi ce challenge, n'ayant pas d'autres livres ne faisant partie dans ma PAL... enfin... à vérifier tout de même ! ;o)


dimanche 17 avril 2011

Un dimanche au soleil !


Je devrais recevoir une médaille pour un titre aussi original ! Enfin bref, tout ça pour vous dire que j'ai passé un suuuperbe week-end ! Après avoir passé le samedi à étudier les différents robots culinaires et les offres existantes, je désespérais de trouver le modèle qui me faisait baver (Kitchenaid artisan) à un prix décent ! Et là, énooorme coup de bol, je suis tombée sur une annonce d'une personne qui vendait le sien à un prix trèèès intéressant et qui habitait à 2 rues de chez moi !

Et voilà, comment depuis ce matin, je suis l'heureuse propriétaire de ce fabuleux robot qu'il est trop beau, que j'en suis amoureuse !



Je rappelle que je suis au régime, ce qui fait que c'était un peu délicat pour savoir quoi faire avec ! Du coup, j'ai opté pour une pâte sablée en suivant cette recette, et ... hooo my god ! C'est trop facile à faire ! Franchement, peser les ingrédients devient la partie de la recette la plus longue ! J'en ai profité pour faire 5 petits ronds de pâte, que j'utiliserais pour des tartelettes... quand le régime sera en phase terminale ! En attendant, la pâte a rejoint le congélateur et moi j'ai hâte d'essayer de faire du pain !


Et puis, petit tour à un vide grenier, et je sais chère binomette adorée qu'on avait dit "Plus d'achat !" mais là je ne pouvais pas passer à côté de ces 3 romans ! Battle Royale de Takami, Angel d'Elizabeth Taylor et La chaîne d'amour de Daphné du Maurier ! Pour ce dernier, je n'ai même pas lu la quatrième de couverture, j'ai juste vu Daphné du Maurier et un titre peu connu (de moi !) et je me suis dit qu'il n'était peut-être plus édité ? Je ne pouvais juste pas le laisser ! D'ailleurs il ne le souhaitait pas non plus ! ^^


samedi 16 avril 2011

Une ballade en campagne !



Attention, billet spécial je raconte ma vie ! ^^

Oui parce que j'avais tout simplement envie de vous montrer quelques photos de ma région, prises jeudi après-midi pendant ma tournée ! En fait il s'agit de faire le tour des mairies et commerçants pour informer que je recherche des essaims d'abeilles... tout moyen est bon pour s'en procurer et j'espère que celui-ci sera efficace...

Bref, j'ai commencé par tourner autour de mon futur village d'adoption (dans 5 mois normalement !) et qui est aussi là où se situe ma ruche actuelle ! D'ailleurs, j'ai commencé par lui rendre une petite visite, juste pour vérifier que tout allait bien suite à ma visite de printemps (genre, j'aurais écrasé la reine en repositionnant un cadre... la boulette !).

Admirez le champs de colza qui se situe derrière ma ruche !


C'est beau n'est-ce-pas ?! Sauf que, quand je regarde ce champs, je suis partagée... je fais des bonds de joie en imaginant le garde-mangé que ça doit être pour elle... et je m'inquiète des substances toxiques qu'elles vont y trouver et de l'effet que lesdits substances auront sur elles... Maintenant je savais qu'il y avait des champs cultivés sur cet emplacement avant de mettre ma ruche... je n'ai plus qu'à espérer que mes chères abeilles soient résistantes !

Il m'a d'abord fallu grimper le talus de 2 mètres... en tongs ! Je vous passe les détails comiques ! Et j'ai alors aperçu le champs face à ma ruche... et là je me suis dit que pour ma prochaine visite avec équipement, et surtout pour la récolte... j'allais en chi** !! Les cultures ont bien poussé en 3 semaines (blé ? maïs ?) et elles m'arrivent aux genoux !


Oui, je sais que là, on dirait juste un peu d'herbes touffues, mais je vous assure que ça m'arrive aux genoux... et surtout ça va encore grandir ! ;o)
J'ai donc traversé cette jungle (pas moins !) toujours en tongs (en priant pour ne pas rencontrer de bêbêtes genre limace...) et j'ai découvert ma petite ruche entourée d'herbes !


Il y avait une belle activité ! Je ne suis pas restée trop longtemps puisque j'étais dans le passage en débardeur et sans casquette... pour le coup de la casquette, voir !

Une fois rassurée, j'ai repris ma tournée des villages... j'avais l'impression de faire du tourisme ! Et j'avoue que certains sont vraiment magnifiques ! Il y a des paysages superbes en cette saison.


Et des petites églises toute mimi !


Fin du billet "carte postale" !!

jeudi 14 avril 2011

Miel et Vin - Myriam Chirousse



Comment vous parler de ce roman ? C'est un coup de coeur de Clarabel qui m'a bien souvent rabaché de le sortir de ma PAL pour le lire immédiatement ! Et comme elle avait raison ! ;o) Dans cette histoire, merveilleusement écrite, l'auteur nous emporte en Périgord, nous fait voyager un temps à Paris sous les débuts de la Révolution française et la prise de la Bastille, pour nous ramener finalement à Sarlat, dans la chaleur des campagnes, loin de l'agitation des villes et des foules, loin des guerres qui se pressent aux frontières, loin des massacres organisés pour mater la Vendée.

La famine menace, les récoltes sont mauvaises, les champs sont vides des hommes absents partis à la guerre. Alors les moindres gestes sont importants : le bois pour se chauffer, le pain à malaxer lorsque l'on a la chance d'avoir de la farine. (Certainement l'effet de mon régime, mais j'ai salivé à l'évocation d'une simple tranche de pain grillée et de pots de confiture ou de miel !)

Pourtant, avant la révolution, Judith était une jeune femme insousiante, curieuse de tout, empressée de vivre et de connaitre les joies les plus naturelles. Elle allait au devant des mystères de la vie. Elle allait au devant de Charles de l'Eperai. Elle, l'enfant trouvé. Et lui, le bâtard, fils du diable.

Un roman qui se déguste avec gourmandise tant il est joliement écrit ! Certains passages sont chantants et c'est un plaisir que de laisser couler les mots que vous lisez. Il faut se laisser emporter par cette écriture envoutante et par la passion qui dévore les amants.

Il s'agissait d'une lecture commune avec Bladelor et je suis certaine qu'elle a aimé elle aussi !

"J'accepte aujourd'hui le bien-fondé de vos réserves. Je préfère m'abstenir de la fièvre de vous connaître mieux, de la douceur d'un instant que je devine déjà traître comme ce vin que nous buvions ensemble. Je ne vous ai dit qu'une seule vérité dans ce salon : mon envie de savourer les bonheurs de cette vie, car je crois qu'il y en a... Vous seriez un bonheur trop fort. Vous détruiriez tous les autres."




mardi 12 avril 2011

Morsure - Kelley Armstrong



Ca fait un bail que j'avais ce livre sous la main ! Ca date de la période où j'ai découvert les blogs littéraires et réorienté le mien. Pour mon dernier jour de vacances, j'avais envie d'une lecture facile et entraînante... et en ce moment, j'ai des envies de ménage dans ma PAL ce qui tombait bien ! J'ai été assez surprise par le début de ma lecture. En effet les évènements sont assez longs à se mettre en place. J'ai pris l'habitude que les auteurs de bit-lit privilégie l'action et ça m'a donc un peu perturbée. Mais finalement ce n'est pas plus mal. J'ai ainsi fait connaissance avec Elena, la seule femme loup-garou existante et qui tente par tous les moyens d'être le plus humaine possible. Son compagnon Philipe est humain et ne se doute de rien. Elle protège avec acharnement cette petite vie qu'elle s'est créé et voit d'un mauvais oeuil les appels de Jeremy, le chef de la meute qu'elle a quitté (la meute, pas Jérémy ! Ma phrase est ambigue !)

Forcée par les évenements, elle se rend auprès de la meute qui fait face à de soi-disantes attaques de chiens sauvages d'une rare violence. La meute comprend vite qu'il s'agit d'un loup-garou qu'il faut rapidement neutraliser. Elena doit donc les aider dans cette tache... même si cela implique de d'être en contact direct (trèèès direct) avec un certain Clayton... (vous avez remarqué le temps que j'ai tenu avant de mentionner son nom ?!!) Alors oui, indéniablement, Clayton et Elena est un "couple" qui fonctionne... passionnel, violent, avec un passé chargé, ces deux là font monter l'adrénaline !

Mais ce qui m'a marqué dans ce roman et qui le rend différent des autres romans sur les loups-garoup, ce sont les descriptions d'Elena lorsqu'elle est tranformée en louve. On ressent alors les émotions d'Elena sous forme de louve, son besoin de courir, de chasser, la nécessité de se retenir (ne pas tuer d'humains), de ne pas être découverte, mais surtout les liens avec les autres loups de la meute, leur envie de jouer, leurs courses-poursuites, les fausses bagarres... bref, le comportement de loups... ou de chiots c'est selon ! Et pas d'envies sexuelles contrairement à certains romans qui font passer les loups-garous pour des bêtes sauvages uniquement intéressées par le sexe.

Les doutes d'Elena sur sa personnalité sont aussi très bien décrits. Bref un personnage fort mais tourmenté... c'est très plaisant.

Pour autant, et malgré ce très bon tome 1, je ne continuerais pas la série. Héé oui, je suis en grand ménage de printemps de PAL, alors c'est pas le moment de me cogner une série qui a... quoi... 6 ou 7 tomes sortis ?? D'autant que ce serait pour retrouver mes 2 héros préférés et j'ai lu qu'ils ne seraient au centre de l'intrigue que pour le tome 6 ! Et puis, j'ai souvent lu des avis de lectrices précisant que ce tome 1 était le meilleur. Alors je reste sur cette très bonne impression !


dimanche 10 avril 2011

Bulletin de santé de l'abeille # 8 : la fausse récolte !




La semaine dernière, je vous avais raconté ma première visite de printemps. Si vous êtes attentive, vous vous souvenez peut-être que j'étais repartie avec 2 cadres pleins... Et on en fait quoi de ces 2 cadres de miel ? Je vous l'donne en mille Emile : on le bouffe ! En principe non d'ailleurs ! On le conserve précieusement. L'idée c'est qu'en cas d'essaim petit et récupéré tard dans la saison, il ait déjà quelques réserves de miel pour survivre... sauf que ce sont des cadres modèle Dadant, que je n'ai qu'une seule ruche Dadant et que vu le poids qu'elle pèse, j'ai définitivement adopté la Warré qui est environ deux fois plus petite... Donc mes cadres Dadant ne rentreront jamais dans une Warré... donc autant en profiter !

De toute façon, une fois que mon homme avait repéré le cadre plein de miel (le gros qui pèse 3,5 kg, cire comprise !) il n'était pas question de le lui enlever pour lui dire que c'était pour les abeilles... il le voulait pour lui, il en salivant d'avance ! Il m'aurait peut-être mordu ? Va savoir !

Alors une fois rentrés à l'abri de notre cuisine, il a fallu s'occuper des cadres... Même pas le temps de se reposer, mon homme voulait voir le miel couler... pfff, je suis exploitée en fait ! Pour récupérer le miel dans les alvéoles de cire, il existe deux méthodes. Dans les 2 cas, il faut déjà désoperculer les cadres, c'est-à-dire qu'on passe une lame de couteau le long du cadre pour enlever les petites opercules de cire qui bouchent les alvéoles et retiennent le miel à l'intérieur.


Une fois que les cadres sont désoperculés, la première méthode consiste à extraire le miel à l'aide d'un extracteur (logique !) : une grande cuve dans laquelle on place les cadres. On tourne la cuve et avec la force centrifuge, le miel s'écoule le long des parois de la cuve. Il y a un robinet au fond, on ouvre et on récupère le miel. Les apiculteurs qui utilisent cette méthode retrouvent alors des cadres sans miel mais bâtis, c'est-à-dire avec les alvéoles de cire. Les abeilles n'auront pas besoin de refaire les cires, elles auront juste à mettre le miel à l'intérieur. Inconvénient : on mélange les cadres entre plusieurs ruches (au risque de transporter des maladies de l'une à l'autre) et on a des cires qui vieillissent et deviennent toute moche.

Personnellement, j'ai décidé de pratiquer l'autre méthode pour plusieurs raisons, la principale étant ma flemingite aiguë ! La 1ère méthode implique de préparer les cadres une première fois (avant que les abeilles mettent la cire) avec du fil de fer et des planches de cire pour leur faciliter le boulot. De plus, après récolte, il faut amener les cadres de cire qui gardent quelques traces de miel, au rucher pour les faire nettoyer par les abeilles. Ce qui ne se fait pas sans précautions, au risque de semer la panique dans le rucher. Ensuite il faut récupérer les cadres tout propres et bien les conserver tout l'hiver pour éviter que la fausse teigne (un papillon) s'incruste dans les cires. Et puis j'ai pas envie de devoir louer un extracteur... :(


Alors moi, je milite pour la technique de l'écrasement ! Lorsque j'ai operculé mes cadres, je découpe directement des morceaux de cire et miel mélangés que j'installe dans un tamis avec saladier dessous (il faudra d'ailleurs que je m'équipe d'un sot !) et j'attends que le miel s'écoule ! L'apiculture est une question de patience ! ;o) De temps en temps, on écrase tout ça pour faciliter l'écoulement du miel. Et puis on aimerait qu'il fasse plus chaud, la chaleur favorise l'écoulement du miel ! Alors avec cette technique, je récupère le cadre vide (juste le bois) et je le redonne ainsi aux abeilles qui rebâtiront entièrement la cire avant d'y stocker le miel. Alors certes, c'est plus de boulot pour elles et donc plus lent... mais en même temps ça me semble plus naturel que ce soient elles qui fassent le boulot plutôt que moi ! En plus de ça, chaque année je redémarre sur des cires neuves, niveau hygiène c'est mieux. Et je stockerais bien plus facilement mes cadres sans cire cet hiver ! Donc pour moi c'est tout bénéf !

Et puis il paraît que le miel extrait par écoulement est plus savoureux ! ;o)

Dernier avantage... je récupère la cire ! Avec laquelle je vais pouvoir faire des bougies ! Je vous montrerais ça une autre fois ! D'autant qu'il faut encore que j'achète les moules et que mon homme fabrique un certificateur... je vous expliquerais en quoi consiste ce bricolage au nom barbare ! ;o)

Pour Cécile la curieuse, une petite photo des pots de miel... pour un poids net total de 1,875 kg !


Bon... ma photo est affreuse, en réalité, il est bien moins foncé !! ^^

vendredi 8 avril 2011

L'étreinte de l'aube # Les Hathaway T2 - Lisa Kleypas



Souvenez-vous ! Il y a plus d'un mois je combattais une humeur morose et un début d'ivresse avec Les ailes de la nuit, le tome 1 des Hathaway qui avait eu le mérite de bien me divertir ! J'avais justement repéré la sortie du tome 2 pour mes vacances ! Après la lecture de La belle qui porte malheur et de mon petit coeur mis en miettes, il me fallait trouver une lecture divertissante qui saurait me faire oublier le déchirement de Martial et Rose-Aimée. Au début j'ai commencé par lire Au bord de la tombe, le tome 3 de Bones qui traîne sur mes étagères depuis bien trop longtemps... et bien voyez-vous, et je sais que je vais faire de la peine à certaines, Bones et son "chaton" ont juste réussi à m'énerver ! Je sais, moi aussi ça me navre, mais que voulez-vous, les histoires de Cat et de son vampire fou d'amour me passaient au-dessus de la tête tout simplement. Et lire 400 pages dans cet état d'esprit, non merci !

Heureusement pour moi, je me suis souvenue de mon achat post vacances (ça m'apprendra à ne pas ranger ma PAL !) Ce tome 2 a réussi à me dérider et à me faire oublier La belle qui porte malheur, ce qui est déjà une bonne chose !

Je vous avez présenté très rapidement la famille. Cette fois on s'intéresse particulièrement à Winnifred, la soeur qui avait attrapé la scarlatine et qui depuis été presque invalide et Merripen, le rom recueilli par la famille lorsqu'il était enfant. Ces deux là s'aiment dès le début mais Merripen, de part ses origines et son passé, refuse de faire courir le moindre risque à Winnifred. Celle-ci, pensant que c'est à cause de sa maladie, part en France pour une longue cure dans une clinique privée où elle sera guérie de sa faiblesse pulmonaire. Elle revient, bien décidé à retrouver Merripen qui s'est terriblement endurci pendant son ambiance... sauf que dans ses bagages, elle a emporté le médecin qui l'a soigné et qui a tendance à lui faire les yeux doux... une situation plus qu'orageuse !

Ce que j'aime beaucoup dans cette série, c'est que les tomes ne sont pas séparés les uns des autres. On retrouve régulièrement Amélia et Cam, les héros du tome 1 et on devine très rapidement qui seront les héros du tome 3... et ça me rend impatiente parce que l'histoire suivante promet d'être croustillante à souhait ! ;o)

Tentations du soir (le tome 3) est annoncé pour le 4 mai... rendez-vous noté... dit binômette adorée, j'aurais droit de craquer pour celui-ci ?? Steuplait ???


mercredi 6 avril 2011

La belle qui porte malheur # Rose-Aimée Tome 1 - Béatrice Bottet



Bouhouuuhouuu !! J'ai le coeur en miettes !

Lorsque Bladelor a lu ce roman, elle a su me donner très envie. Pourtant en sage binômette, j'ai su ne pas craquer. Et j'ai été récompensée par un joli colis de Bladelor qui voulait notamment me faire connaître ce livre qui est pour elle un coup de coeur... pour Cécile aussi d'ailleurs !

Alors comme je suis en congés, j'ai voulu le découvrir tout de suite. Au début, j'ai été un peu surprise par l'écriture, très différente de ce qu'on lit en jeunesse je trouve. L'auteur, par petite phrase nous prédit la suite sans pour autant nous casser tout le suspense ! J'ai été d'abord très curieuse de Martial, ce jeune marin futé qui n'a pas eu la vie facile et qui semble se sortir de tous les mauvais pas. Et puis rapidement, je suis tombée amoureuse ! Soyons honnête... je suis raide dingue amoureuse ! Je veux reprendre le bateau avec lui pour la Californie !

Martiaaal, attend moiii !!! HIiiiihiii

Humm, j'avais prévenu que j'étais atteinte !

Je n'ai pas tellement envie de vous raconter l'histoire... retournez lire le billet de Bladelor (si ce n'est déjà fait) qui explique très bien et donne envie ! Sachez seulement qu'en 1851, vous allez prendre le bateau pour une traversée de la Californie à Paris qui durera un an. Vous aurez pour mission de retrouver un manuscrit précieux aux mains de la danseuse de cabaret Fifi-les-Guibolles, de qui il faudra vous méfier comme de la peste ! Et vous voilà à arpenter les rues salles de Paris et surtout de La Villette, à fréquenter la pègre et les prostituées, à passer toutes vos nuits au cabaret miteux appelé Les Trois Anges Blancs...

Posez tout et jetez vous sur ce roman qui plaira autant aux jeunes qu'aux adultes (en plus, y a plein d'explications sur l'époque, j'adore !)

Quant à moi, je m'en vais pleurer tout mon saoul (parce que la fin est... ho my god !) en attendant la sortie du dernier tome : Le Marin perdu dans la brume prévue pour le 19 mai... bouuhouuuhouuu !!!

Et pendant cette lecture, allez savoir pourquoi (le Paris des bars et l'accordéon) j'avais tout le temps cette chanson d'Edith Piaf dans la tête : Emporte-moi.

lundi 4 avril 2011

Au bord du monde - Astrid Wendlandt




Souvenez-vous ! En mai dernier, je m'étais baladée à Montpellier où j'avais eu l'occasion de rencontrer Astrid Wendlandt... Depuis j'avais beau le voir dans ma bibliothèque, je n'avais pas encore pris le temps de le lire. Et puis, après ma lecture de Shadowfever, il me fallait un livre coupure, un livre qui me plaise sans aucune comparaison possible avec le précédent ! (oui, je sais... je suis grave à la bourre pour ce billet !) Ce livre là était parfait pour ce rôle : changement de cap, changement de style, changement d'objectif !

Je n'ai pas regretté ma lecture, c'était le moment idéal et c'est un livre qui vaut le coup. Parce que, ce que fait Astrid Wendlandt, c'est juste incroyable et exceptionnel ! Je me souviens très bien de ce petit bout de femme souriante et en lisant ce livre, j'étais ébahie de son courage et de son culot !

Parce qu'il en faut du culot pour partir seule et traverser la Toundra, les villes minières du nord de la Russie, accompagnée parfois par des Russes qui acceptent mal d'être dirigé par une femme et de se voir refuser leurs avances ! Et l'alcool fait des ravages parmi la population russe. Malgré les difficultés et les obstacles, Astrid Wendlandt retournera 3 fois dans la Toundra, aggrandissant chaque fois un peu plus la boucle, multipliant les moyens de transports même si le plus souvent, c'est la marche qui s'impose !

C'est aussi un livre qui nous permet de comprendre les difficultés des nenets qui sont depuis peu, confrontés à la modernité. L'alccol, encore une fois, peut faire des ravages sur un peuple qui était habitué à vivre seulement de la nature et de leur travail.

De plus le monde moderne et l'appât du gain (il y a des réserves de gaz dans la toundra qui intéresse la grande Russie !) met en danger l'écodiversité de cette région et les ressources des nenets qui choisissent de vivre encore de façon traditionnelle.


Un livre documentaire, un récit de voyage qui se lit avec grand plaisir et vous fait apprécier le confort de notre vie (en rêvant un peu d'être plus proche de mère Nature !)


Cette lecture rentre aussi dans le cadre du challenge de Pimpi : Une année en Russie !

samedi 2 avril 2011

Bulletin de santé de l'abeille # 7 : la visite de printemps



Lorsque les beaux jours arrivent enfin (!!) tout apiculteur consciencieux doit effectuer au rucher une visite de printemps. Il s'agit de la première ouverture de la ruche depuis le début de l'hiver, c'est l'occasion de constater l'état de celle-ci (sanitaire et développement). Hier était une journée parfaite pour faire MA visite de printemps à ma ruche unique : soleil sans nuage, pas de vent, 20°... les conditions idéales.

Pour être franche, plusieurs heures avant, je sentais monter le stress comme lorsque je faisais des concours d'équitation, celui qui vous coupe les pattes bien avant l'heure et vous empêche de manger et de prendre des forces (je ne savais pas à quel point j'en aurais eu besoin !)

Première constatation : c'est la première fois que j'effectue une visite à la ruche dans ses conditions ! Un champs immense de colza qui se trouve derrière la ruche, et les buissons fleuris de prunus à proximité les rendent très excitées ! Des herbes hautes devant l'entrée de la ruche ralentissent le retour des abeilles. Elles sont bien une trentaine à voler devant. Clairement, c'est pas le moment d'avoir un trou dans la vareuse ! ;o) Me voilà donc pénétrant à petits pas sur le champs de bataille armé de mon fidèle enfumoir (qui me lâchera avant la fin ... le traître !) La première des choses à faire avant même d'ouvrir la ruche... c'est le ménage ! Il y a des herbes hautes partout que j'écrase tout autour de la ruche, histoire d'y voir plus clair. J'en profite aussi pour couper un peu les ronces et les branches basses qui pourraient accrocher ma vareuse (je ne tiens pas du tout à leur laisser ne serait-ce qu'un centimètre de peau à l'air !)

Ensuite, je peux enfin commencer à ouvrir... j'ai déjà 4 ou 5 gardiennes qui tapent contre ma vareuse pour me faire comprendre de déguerpire... l'ambiance va être hot ! Il faut dire que lors de mes dernières visites, j'avais très peu observé ce comportement et seulement à la fin d'une visite avec 2 ou 3 gardiennes. Là j'ai à peine enlevé le toit ! La ruche n'est même pas encore ouverte ! Donc soit elles sont vraiment très excitées par le colza et les prunus, soit elles sont plus nombreuse... dans les deux cas c'est une bonne chose, je ne vais donc pas m'en plaindre (même si c'était plus facile avec ma poignée d'abeilles douces l'année dernière !).

De toute façon, j'ai un programme chargé, donc je ne traîne pas : le toit se retrouve rapidement à l'envers, posé contre la ruche. Idem pour le couvre cadre (une planche de contreplaqué qui se place entre le corps de la ruche et le toit... si vous avez du mal à visualiser, dites le moi, je ferais un cours avec schéma et photos !). Me voilà au contact direct avec les cadres et les filles... et ça piaille si je puis dire ! A partir de cet instant, inutile de me parler ! Sauf à hurler, je ne comprends plus rien, je suis assaillie par le bruit des abeilles : le bzzbzz assez éloigné de celles qui sont encore dans la ruche, le bzzbzz de toutes celles qui me tournent autour et le gros bourdonnement de la garde spéciale qui tente toujours de passer outre mes protections en tapant contre la vareuse ! A plusieurs reprises mon homme a essayé de me parler. J'ai entendu sa voix, je n'ai rien compris de ce qu'il me disait ! ;o)

L'objectif de la visite est multiple. Il faut d'abord retirer chaque cadre pour les observer un par un et de chaque coté : vérifier l'état du couvain (les larves d'abeilles), vérifier les réserves, vérifier s'il y a des cellules royales (élevage d'une reine qui favorise l'essaimage) et si oui les détruire pour tenter de limiter l'essaimage. Ensuite il faut changer 2 cadres par des cadres neufs. Et j'avais prévu de poser la hausse le jour même pour limiter les interventions au rucher (qui dérange les abeilles quand même) et être sure qu'elles ne manquent pas de place... surtout avec le colza derrière !

Ouhh, les gars, y a du monde !

Donc j'ai sorti mon premier cadre (avec difficulté, la propolis colle tout !) et j'ai commencé par essayer dans chasser les abeilles pour le poser ailleurs... Pour ce faire on préconise deux techniques : balayer avec une brosse douce (brosse d'apiculture hein, pas la brosse du chien !) ou taper le cadre une fois contre le bord de la ruche. Dans les deux cas, les abeilles sont censées tomber dans la ruche... Mouais... je me demande si ce n'est pas une forme de bizutage d'aller raconter ça aux petits nouveaux ! Parce qu'au premier coup de brosse, la moitié des abeilles se sont envolées et elles étaient pas contentes ! Et elles ont eu tôt fait d'identifier le coupable : MOI ! ;o) Grosse montée de stress ! Je pose la brosse et applique la deuxième technique : un petit coup contre la ruche : même résultat ! Grande envolée des filles et en prime j'ai aussi énervé celles qui étaient (presque) tranquille dans la ruche ! Pour ma part, je respire un grand coup et je tente de destresser ! Et finalement, je pose le cadre encombrant contre le toit, avec les abeilles dessus mais sans les écraser.

Ouhh, ça vole, ça vole !

Avec un cadre en moins dans le corps, je peux plus facilement décaler les autres cadres et les retirer... Deuxième cadre : j'observe, pas de couvain sur celui-ci (trop éloigné du centre), un énorme trou (ba alors les filles, on fait le boulot à moitié ?!). Je détruis ce qui ressemble à une cellule royale et ça ne fait pas plaisir aux filles à ce qu'il me semble. Et je le repose.

Le cadre moche ! Vous voyez le trou ?

Sortie du troisième cadre. Je prend le temps de l'observer. Je laisse les abeilles marcher dessus tranquillement et je regarde les cellules lorsque l'une d'elles est visible. Pour la première fois j'ai vu une larve ! Cool ! Moi être contente ! Moi être moins stressée aussi et du coup les neurones refonctionnent un peu : "Tiens et si je cherchais la reine !" que je n'ai encore jamais vu. En plus les abeilles marchent toutes dans un sens sur ce cadre. Alors je suis leur mouvement des yeux et à peine quelques secondes après : "Bingo !! La voilà !!" J'ai admiré ma "petite" reine marcher tranquillement sur le cadre... Et comme je n'ai pas d'élément de comparaison, je m'inquiète un peu parce que je l'imaginais plus grosse. Est-elle trop vieille maintenant ? Devrais-je laisser la ruche essaimer (dans ce cas, c'est la vieille reine qui part avec la moitié des abeilles mais elle laisse une reine toute jeune !)

Je viens de repérer la reine... petite conversation télépathique !

Bref, je repose délicatement le cadre en évitant d'écraser la précieuse reine. Petite ou pas, j'en ai qu'une bien sur et elle est indispensable à la survie de la ruche. J'ai observé de la même façon le quatrième cadre. J'ai eu beaucoup de mal à déterminer si le couvain était de bonne qualité. C'est bien gentils d'avoir vu des photos en cours... mais en pratique, il faut trouver ses marques et ses pas encore mon cas. Donc je suis incapable de dire si mon couvain est bon (et donc si ma reine est encore de bonne qualité). Autant que je me souvienne, il n'y avait pas de trou, ce qui est déjà une bonne chose.

En reposant le quatrième cadre, je me suis sentie exténuée ! Pas moins ! J'étais épuisée par la chaleur, mon combat perpétuel contre la trouille, le doute sur ma façon de faire et les efforts physiques pour décoller et lever ces put*** de cadres collés au bord de la ruche ! En plus de ça, mon enfumoir commençait à battre de l'aile (comprenez : j'avais plus de fumée, donc plus de roue de secours !) Et vu ma fatigue, je me suis dit qu'il fallait pas trop tirer sur la corde, au risque de tomber dans les pommes à coté de ma ruche ouverte... pas glop comme vision !

J'ai repris mon cadre posé dans le toit, j'ai repris ma brossette et balayé tout ce petit monde sans faire attention à leur mécontentement. Je ne voyais pas d'autre façon de faire de toute façon. Une fois le cadre nettoyé des abeilles, je l'ai appuyé contre un buisson et je me suis à nouveau concentrée sur mon corps de ruche. J'ai décalé tous les cadres d'un coté pour récupérer le dernier cadre, le plus à l'extérieur. J'ai mascagné pendant au moins 5 bonnes minutes pour sortir ce foutu cadre qui ne venait pas. J'ai hahanné comme un âne, j'ai soufflé comme un bourricot ! Rien n'y faisait ! J'ai finalement sorti mon arme fatale ! Un lève-cadre en pince dont j'évite de me servir parce que parfois... je sers mal et le cadre retombe ! Mais là, en me servant de celui-ci d'un coté et de l'autre lève-cadre normal de l'autre, j'ai réussi à soulever le bestiaud ! Qui s'est révélé être un énooorme cadre de miel et de pollen ! Je l'ai nettoyé des abeilles et posé avec l'autre contre le buisson. Dans l'espace laissé, j'ai inséré un cadre neuf. J'aurais du décalé un cadre et le mettre entre, mais j'avais perdu quelques neurones avec les litres d'eau qui me dégoulinait le long du corps ! Ensuite j'ai tout décalé en faisant attention au cadre où était posé la reine, et j'ai inséré l'autre cadre neuf en seconde position de l'autre côté.

Là, je mascagne...

Admirez mon arme fatale et ce joli cadre !

Si j'avais réfléchi, j'aurais laissé le cadre de miel (qui est leur réserve et je n'ai même pas vérifier si elles en ont d'autres ! Heureusement que y a du colza derrière !) et inséré un cadre neuf à coté. En revanche j'aurais enlevé le premier cadre et de le second observé, que j'avais trouvé bien moche... Mais sur le moment, je n'avais plus de jugeotes ! Ensuite j'ai demandé à mon homme de m'apporter la grille à reine et la hausse. La grille à reine est une grille (sans blague !) qui se place entre le corps et la hausse. Le but c'est d'éviter que la reine ne monte pour pondre en haut alors qu'on veut qu'elles mettent uniquement les réserves de miel (qu'on viendra leur piquer en fin de saison !) Sauf que là, l'enfumoir m'a définitivement dit m*** et n'a pas daigné se rallumer malgré mes efforts (à deux mains puisque que je n'avais même plus la force d'activer le soufflet d'un seul bras ! Une loque !). J'ai donc du poser la grille alors que des abeilles étaient posées sur les cadres... et là rien à faire, j'ai bien du en écraser au passage et je vous avoue, malgré le stress et la trouille au summum... j'ai eu mal au ventre et au coeur d'en tuer au passage.

Fin de l'enfumoir !

Mais inutile de traîner dans les parages. J'ai posé la hausse, vider les abeilles qui étaient restées dans le toit, posé le couvre-cadre, le toit, remis le piège à frelons et les pierres sur le dessus, remballer tout mon équipement, et pris les 2 cadres plains sans demander mon reste ! Je me suis barrée sans me retourner... et accompagnée d'une dizaine de gardiennes qui n'avaient pas dit leur dernier mot ! Une fois le matos déposé plus loin et les cadres protégés dans un drap, j'ai marché un petit moment le long de la route, toujours habillée en cosmonaute en attendant que la dernière gardienne (qui mérite une médaille pour son acharnement !) ma lâche enfin ! Dès que ce fut fait, j'ai pas traîné ! J'ai enlevé la vareuse et me suis posée à l'abri dans la voiture fermée ! Haaaa... le silence !!! C'est bon !!

Pour conclure : je n'ai pas observé la moitié des cadres... pas biienn ! J'ai eu une trouille pas possible qu'il faudra mieux gérer (beaucoup mieux gérer !). J'ai des courbatures partout dans le dos, les épaules et les bras : je suis une petite femmelette qui n'arrive pas à soulever les cadres Dadant... Du coup, je suis encore plus impatiente de pouvoir utiliser mes ruches Warré (un autre modèle) prêtes mais vides pour le moment ! Imaginez qu'un cadre Warré est quasiment moitié plus petit qu'un cadre Dadant !! (et donc moitié moins lourd si vous me suivez !) Je vais avoir l'impression de jouer à la dînette, mais honnêtement, ce sera bien plus confortable pour moi ! Hors de question de développer les Dadants ! Vive les Warrés !! (faudra que je vous explique pourquoi un jour !)

La prochaine fois, je vous raconte ce qu'on a fait des deux cadres enlevés... enfin surtout celui qui est plein de miel ! ;o)

A la prochaine les filles !