dimanche 23 août 2015

Prodigieuses créatures - Tracy Chevalier



Une overdose de romances YA aux héros tatoués et musicos m'a dirigé vers ma PAL et un univers totalement différent. Tracy Chevalier n'écrit pas un nouveau roman chaque année et j'avais envie de prendre mon temps avec celui-ci car je pressentais que nous allions très bien nous entendre ! Je ne m'étais pas trompée !

Pendant une semaine (oui je lis lentement en ce moment !) j'ai plongé dans cette ambiance toute particulière dont Tracy Chevalier entoure ses romans. J'ai ainsi fait la connaissance de la toute jeune Mary Anning. Agée d'une dizaine d'années, elle parcourt déjà les plages de Lyme Regis à la recherche de "curios" comme elle les appelle. Il s'agit de fossiles, qu'elle nettoie ensuite de leur boue et revend aux touristes de passage. C'est un petit complément de revenues pour la famille qui croule sous les dettes.

Elle fera la connaissance d'Elizabeth Philpot, une vieille fille d'une trentaine d'année, installée tout récemment dans un petit cottage avec ses deux soeurs, fuyant la vie trop chère de Londres. Rapidement, Elizabeth se prend de passion pour la chasse aux fossiles, passant des journées entières  sur les plages, et par tous les temps, les yeux rivés au sol.

Au fil des années et malgré leur différences de milieu, la passion des fossiles rapprochera les deux femmes. Leur intelligence et leur indépendance leur permettront de s'émanciper dans une Angleterre victorienne stricte. Une particularité qu'elles paieront par une vie de célibataire.

Tracy Chevalier démontre une fois de plus, à quel point elle est douée pour faire vivre des personnages féminins forts. Le portrait qu'elle dresse de ses deux femmes est passionnant. Dans une ambiance à la Jane Austen (qui sera d'ailleurs mentionné comme un clin d'oeil), elle nous décrit les avancées en terme de paléontologie mais c'est surtout la condition des femmes qui est évoquée, en particulier celle des "vieilles filles". Un roman que je conseille !

"J'étais trop fière pour aller m'excuser, et je suppose qu'elle l'était aussi. Je rêvais de voir Bessy entrer dans le salon et m'annoncer avec une moue éloquente que j'avais une visite. Mais cela n'eut jamais lieu, et une fois passée le temps durant lequel un tel rapprochement restait envisageable, il devint impossible de rétablir nos liens brisés."

 Doodle du 21 mai 2014 pour fêter les 215 ans de la naissance de Mary Anning.

dimanche 9 août 2015

Moi après mois : Juillet 2015


Chaleur chaleur chaleur !! Le bonheur d'aller bosser pour profiter de la clim ! Les pauses repas au bord du lac sous les arbres / "ça imprime pas, c'est Henry" en boucle / Profiter des soldes... bien sur que 3 nouvelles paires de chaussures c'est indispensables ! En prime, ce sont les plus confortables que j'ai jamais porté ! (avec celle de mon mariage peut-être !) J'adore cette marque ! Pis c'est anglais ! 
Un an déjà ! Les meilleures glaces de Toulouse... enfin ! 


Concert et feu d'artifice à Toulouse / ça faisant longtemps / Cats on trees avec plaisir / Mais Vianey really ??? Se prendre un fou rire / En profiter pour écrire aux copines par wats'app et leur faire découvrir pour certaines cette merveille musicale dont je ne citerais pas le titre principal au risque de l'avoir dans la tête toute la journée ! Mettre plus d'une heure pour rentrer / Se souvenir à quel point je n'aime pas la foule / Découvrir de nouveaux petits biscuits anglais et adorer ! 


Faire un test... négatif... pas de réelle surprise... Partir un week-end dans le Gers entre potes / Elle est où la piscine ?! Attaquer direct au mojito ! On a pas de matelas mais on a des serviettes de toilettes ! Enchaîner avec un festival du chapeau et repartir chapeautée !

Avoir envie d'un figuier / Tenter les boutures depuis celui de mon père sans trop y croire / La technique à l'étouffée et de très bon résultat au bout de 4 semaines ! 4 reprises sur 5, un bon taux ! Me lancer dans les boutures... hortensia, chèvrefeuille, jasmin, eucalyptus... tout y passe ! Même les noyaux d'avocat !


Une journée plus fraîche pour profiter du plaid !


Prolonger d'encore une semaine ? C'est vraiment parce que c'est bien payé ! Un entretien super intéressant mais qui n'aboutit pas. Être rappelé par mon ancien boulot pour août et septembre... pas de vacances estivales cette année non plus !

samedi 1 août 2015

Une lettre de vous - Jessica Brockmole



J'ai des tonnes de billets en retard... Clairement, comme dirait un collègue ! Et pourtant, je viens à peine de lire les derniers mots de ce roman et j'ai besoin de vous en parler ! Je savais d'ailleurs qu'il faudrait que j'en parle très vite. Dès les premiers lignes, j'ai senti le coup de coeur, qui s'est confirmé au fil des pages. Je n'ai regretté qu'une seule chose avec ce roman... ne pas avoir pu le lire d'une seule traite mais en 3 fois, réparties sur une semaine... je n'en pouvais plus de ne pas trouver de temps à lui accorder !

En 1912... Elspeth Dunn reçoit une lettre d'un admirateur de l'un de ses recueil de poèmes, David Graham. Elle n'a jamais quitté son île de Skye, il est américain. Leurs sentiments se développent d'années en années mais la réalité tente de séparer ses deux âmes poétesses.

En 1940... à Edimbourg, Margaret Dunn découvre la correspondance d'une certaine Sue et de son Davey alors que les bombes font rage. Dès le lendemain, sa mère s'enfuit sans un mot et sans une explication sur son passé. Or, Margaret est bien décidée à découvrir en quoi cette Sue et son amour Davey peuvent avoir une si grande importance pour sa mère.

Entièrement composé de lettres, agrémenté parfois de poèmes, d'articles ou de télégrammes, j'ai totalement succombé pour son ambiance. Les deux époques se chevauchent, les deux grandes guerres se croisent et rappellent les souvenirs des plus anciens. Le rythme est parfait, la prose d'Elspeth et celle de David sont enchanteresses ! 

C'est mon deuxième très gros coup de coeur de l'année, pour son histoire d'amour poignante, pour les relations mère/fille et frère/soeur qu'il évoque, pour les émotions qu'il a fait naître et pour son écriture sublime ! 

"Tu m'as dit un jour que prétendre aimer quelqu'un à jamais faisait trop cliché. Existe-t-il un mot pour dire "plus longtemps que "à jamais"" ? Parce que c'est le temps durant lequel je t'aimerai.
Maintenant, à jamais, et encore après. Je t'aime."