Suite de la roulotte de
Syl ! Vous pouvez retrouver les épisodes précédents sur son blog !
De toute façon, elle n'avait guère le choix. dans la penderie, il n'y avait que la combinaison ou une nuisette... une tenue encore moins adaptée ! Elle fila sous la douche pour finir de se réveiller. Elle avait mal dormi, ne cessant de revivre la scène avec Dominique, cette passion qu'elle avait ressenti et la douleur alors qu'il lui avouait en aimer une autre. Toute la nuit, elle s'était répétée les mots de Dominique et la colère avait remplacé la jalousie ! Pour qui se prenait-il pour oser l'embrasser d'une telle façon alors qu'il se savait engagé ailleurs, à l'aube d'un mariage avec cette Anne ! Il avait profité de son innocence, de son ignorance, elle s'était laissée emportée dans ses bras. Et il n'avait su que profiter d'elle et la briser alors qu'il la tenait encore serrée contre lui. Quel homme égoïste !
Elle était décidé à ne plus se laisser faire. Elle en avait marre de se faire transporter, ballader d'un château à une forteresse, d'une histoire à une autre, il était temps de se prendre en main ! Par moment, elle avait encore des doutes sur toute cette histoire. Elle se demandait si elle n'avait pas mis le pied dans un nid de psychopate ! Mais il semblait difficile de s'échaper et visiblement le clan adverse croyait à cette histoire, croyait qu'elle était cette reine qu'il fallait absolument abattre. Qu'elle le soit réellement ou pas, elle était en danger.
Ses pensées l'avaient ralenti. Elle se dépêcha de sortir de l'eau, de se sécher et de s'habiller avec le seul vêtement à sa disposition. Une fois la combinaison enfilée, Rose du admettre qu'elle n'était pas désagréable à porter. Sylphide avait l'oeil et lui avait déniché sa taille. La combinaison la moulait comme une seconde peau des pieds jusqu'au cou. Lorsqu'elle se vit dans le miroir elle se sentit rougir. Elle allait vraiment sortir de cette chambre vêtue ainsi ? A part rester cloîtrée, elle n'avait pas d'autre solution... Si elle ne voulait pas rajouter un sentiment de gêne en plus du ridicule, il valait mieux qu'elle l'accepte et se tienne fièrement. Elle releva le menton et se toisa face au miroir... une habitude... ce n'était qu'une abitude à prendre ! Elle enfila les bottes cuissardes et s'attaqua à son petit déjeuner. Elle pensait qu'elle ne pourrait rien avaler mais face à la nourriture, elle réalisa qu'elle n'avait pas mangé depuis son enlevement. Elle dévora les tosts, les oeufs brouillés et les pommes de terre. Le thé qui accompagnait ce repas était parfaitement dosé, fort mais d'une grande finesse.
Elle finissait sa dernière bouchée au moment où Sylphide pénétra dans la pièce.
- "Ca vous gênerait de frapper avant d'entrer !"
- "Ho, on a changé de ton on dirait !" De manière plus sérieuse, Sylphide ajouta : "Très bien, celà nous facilitera la suite, finies les jérémiades !"
Préférant ne pas relever le coté vexant de cette dernière réflexion - pourtant assez réaliste, Rose devait bien l'admettre - elle chercha à en savoir plus : "Et qu'est-ce qui est prévu pour la suite ?"
- "L'entraînement !"
- "Et où sommes-nous ?" Ne sachant toujours pas à qui elle avait affaire, elle voulait au moins savoir où elle se trouvait au cas où elle réussisse à leur filer compagnie. Dominique avait parlé de Coldarech et d'océan mais tout celà était bien vague.
- "Vous n'avez pas besoin de savoir où nous sommes. Contentez-vous de me suivre" La voix de Sylphide était à nouveau froide.
Rose la fixa, la tête incliné, réfléchissant : "Vous ne m'aimez pas beaucoup, je peux savoir pour quelle raison ?"
Sylphide semblait hésiter à lui répondre. Un frémissement, de crainte ou de dégoût la parcourut. Rétrospectivement, voir cette femme puissante et maître d'elle-même trembler face à elle avait quelque chose d'inquiétant. Elle finit par lui répondre, crachant presque : "Je n'ai pas confiance en vous".
Rose se retient de sourire. Elle n'avait pas tout à fait tord.
D'un regard transperçant, Sylphide continua comme si elle avait lu en elle : "Ma réaction n'a rien à voir avec le fait que vous ne nous rejoignez que maintenant. Votre éloignement a été décidé par le conseil, pour vous protéger et assurer notre futur. Mais je n'ai pas confiance en vous parce que vous n'êtes pas des notres, vous êtes à moitié Arachnèenne, votre père était notre ennemi, c'est dans votre sang et vous nous trahirez comme la fait votre mère !"
Il y avait une telle haine dans son regard que Rose recula d'un pas. C'était idiot mais sans même connaitre ses parents ni leur histoire, elle ne supportait pas d'entendre de telles critiques. Se sentant blessée, la colère l'envahit et puisqu'elle était sencée être leur reine, autant en profiter ! Elle releva la tête, les yeux flamboyants et s'adressa sèchement à Sylphide : "Vous n'êtes pas autorisée à parler ainsi de votre précédente reine ! Même si elle n'est plus, vous lui devez le respect et le confiance... jusqu'après la mort !" Surprise elle-même par sa véhémence, elle préféra changer de sujet : "Quelles sont les nouvelles suite à l'attaque d'hier ?"
L'expression de Sylphide redevient plus grave : "La majorité du conseil est à l'abri. Mais il y a eu des pertes."
"Comment ça des pertes ?" Rose voulait vérifier les informations de Dominique.
"Des vies ! Beaucoup ont été tué parmi nos guerriers. Des pertes inestimables..." La voix de Sylphide était un mélange de rage, de désespoir et de regret. Rose sentait qu'elle avançait sur une pente difficile mais elle voulait en savoir plus. "Et les autres ? Ceux qui n'ont pas été tués..."
Sylphide retrouva son tempérament de guerrière froide : "Une personne a été enlevée par les Arachnéens."
- "Elle peut encore être sauvée alors ?"
- "Non." Le ton ferme surprit Rose. Sylphide laissa échapper un rire sarcastique : "Lorsque les Arachnéens vous enlevent, ce n'est pas pour vous inviter au bal, vous feriez mieux de vous en souvenir." Retrouvant sa voix grave, elle continua : "Pour moi, c'est comme si elle était déjà morte... ce qui est peut-être le cas d'ailleurs ! J'ignore pourquoi les Arachnéens ont enlevé Anne, mais s'ils ne la tuent pas, ils la transformeront et elle deviendra notre énemie. Si elle réapparaît vivante, alors nous devrons la combattre et la tuer. J'aimerais autant qu'elle soit morte, ce serait plus simple pour nous."
Rose ne savait que penser. Elle avait eu confirmation qu'Anne avait bien été enlevée mais les détails sur son avenir étant glaçant. Certes elle n'était pas ravie de l'existence d'Anne mais ce n'était pas à elle qu'elle en voulait. Il aurait été ridicule de se tromper de coupable... le coupable c'était Dominique et non Anne et Rose n'avait aucune raison de se réjouir de cet enlèvement.
Regardant alors sa montre, Sylphide reprit son ton autoritaire : "Bien, fin des bavardages, il est temps de démarrer votre entraînement... nous avons du retard à rattraper." Elle lui jetta alors un regard accusateur : "Vous êtes toute molle, il va falloir vous endurcir !" Rose ignorait si elle parlait de son physique ou de son mental !
Elle la suivit dans les dédales des couloirs jusqu'aux sous-sol de la forteresse. Là, Sylphide poussa une double porte en bois brute et pénétra dans une pièce immense. Derrière les portes en bois sculptés, c'était une salle de sport résolument moderne dans laquelle Rose pénétra. Pourtant il n'y avait aucun appareil habituel comme les vélos, marcheurs ou rameurs mais plusieurs tatamis, des punching-ball et au centre de la pièce se trouvait un ring surélevé. Sylphide l'attendait à coté. En s'avançant, Rose reconnu Gaston au milieu du ring. Elle ne l'avait pas revu depuis qu'il avait appris la mort de son frère. Il semblait maîtriser sa douleur, se tenant droit. Il les attendait. Il s'inclina légèrement devant Rose "Ma reine".
C'était un aspect de sa nouvelle condition qu'elle supportait difficilement. Tant d'attentions alors qu'elle avait pris l'habitude d'être invisible... "Je vous en prie Gaston, relevez-vous". Il se redressa et se souvenant de ce qu'elle portait, Rose se sentit rougir. Elle avait l'impression d'être nue sous le regard brulant de Gaston. Bien sur, il ne la détaillait pas (il n'aurait jamais osé) mais elle se sentait sans défense.
Sylphide interrompit ce moment au grand soulagement de Rose. "Avant de vous entraîner, j'ai besoin de connaître votre niveau et si vous réagissez rapidement. Gaston va vous attaquez. A vous de vous défendre, je vous observe."
A cette annonce, Rose se sentit tellement gênée de se battre contre Gaston, qu'elle éclata de rire. "Voyons c'est ridicule" Elle avait bêtement imaginé que l'entraînement devait consister à un simple exercice physique, mais pas à ça ! Elle osait à peine bouger devant lui dans cette tenue, jamais elle n'arriverait à se défendre face à lui et encore moins à l'attaquer !
"Que trouvez-vous ridicule ?" demanda Sylphide.
"Je suis incapable de me battre contre Gaston ! Je l'apprécie, je ne pourrais jamais lui faire du mal." Elle se sentait légèrement gênée de devoir avouer celà devant lui mais il semblait que ces paroles coulaient sur lui comme du sirop.
Prenant appui sur un des poteau, Sylphide s'élança alors au-dessus des cordes pour atterir à l'intérieur du ring. Son geste était souple, gracieux et semblait effectué sans effort. "Bien, changement de méthode". Elle se tourna vers Gaston "Merci Gaston, laisse nous maintenant."
"Si ça ne te gène pas Sylphide, j'aimerais rester."
"Si ! Ca me gène justement. Tu es inutile ici alors que le conseil et Dominique ont surement besoin de toi pour préparer la défence. Va les rejoindre et laisse-nous seules" Elle s'était alors retournée vers Rose avec un sourire carnassier.
Sans un mot et jettant un dernier regard vers Rose, il s'éloigna.
"Les choses sont simples : je ne vous fais pas confiance Rose, et vous ne m'aimez pas beaucoup ! Aucun sentiment pur (et elle souriait méchamment en prononçant ces mots) ne vous empecheront de vous battre contre moi ! Allez-y, je vous laisse attaquer la première"
Rose voulu repousser l'échéance de ce combat. "Il n'est vraiment pas nécessaire d'en passer par là. Je pourrais me contenter d'un peu de course à pied."
"Cessez de tergiverser. C'est au combat qu'il faut vous entraîner ! Vous allez devoir vous défendre... contre les Arachnéens... ou contre nous si vous nous trahissez ! J'étais trop inexpérimentée à l'époque de votre mère, mais si vous tentez de nous doubler comme elle la fait, je vous tuerais moi-même !"
"Cessez d'insulter ma mère ! C'était votre Reine, vous lui devez le respect !" Rose réalisa qu'elle hurlait maintenant, tout comme Sylphide.
"Le respect ?" cria-t-elle. "Pour une faible qui a couché avec l'ennemi ! Jamais !"
"Elle l'aimait !" hurla Rose. "Elle l'aimait ! Mais vous n'êtes pas capable de comprendre ce sentiment ! Vous utilisez les hommes, vous jouez avec eux et vous passez un autre ! Vous n'êtes qu'une... une..."
"Une salope ?" proposa Sylphide avec méchanceté. "Mais je ne joue qu'avec les célibataires. Je ne fais pas les yeux doux aux hommes promis à une autre, moi, mademoiselle Sainte Nitouche !"
Cette dernière attaque aveugla Rose. Elle se sentit envahie par la colère, la fureur et elle qui avait toujours condamné la violence, se jetta en avant sur Sylphide prête à lui arracher les yeux ! Alors qu'elle était repoussée sans effort vers le sol, elle amortit sa chute et roula sur le coté. Prenant appui au sol, elle balaya l'espace de sa jambe tendue mais Sylphide lui échappa en effectuant un salto arrière. Alors qu'elle atterrissait, Rose se releva pour se jetter à nouveau sur elle... et se voir une fois de plus repoussée.
"Ne soyez pas aussi aveugle, canalisez votre colère ! Vous attaquez n'importe comment !"
Etrangement, et alors qu'elle la detestait, les paroles de Sylphide trouvait écho dans l'esprit de Rose. Elle se concentra sur son énergie bouillonnante, frappant plus fort, cherchant les points de faiblesse, utilisant tour à tour ses jambes ou ses mains, jouant avec l'équilibre de son corps. Elle tourbillonnait autour de Sylphide qui restait immobile malgré ses attaques. Elle-même devait parrer les coups de Sylphide. Elle réalisa d'ailleurs que la guerrière se maîtrisait complètement. Lorsque Rose ratait une défence, le coup de Sylphide s'arrêtait immédiatement au contact de sa peau. C'est à peine si elle aurait des bleues alors que si elle avait laissé couler sa puissance, Sylphide l'aurait mise à terre depuis le début du combat.
Pourtant Rose continuait à se battre, expulsant ainsi toute sa colère, son ignorance, sa faiblesse. Laissant ainsi échapper des années de frustration. Finie la jeune femme emplie de mélancolie, elle voulait agir et diriger son existence. Elle ignorait d'où lui venait cette force et cette maîtrise, mais elle se sentait bien alors qu'elle tentait de toute ses forces de mettre Sylphide à terre. Celle-ci avait d'ailleurs repris un ton doctoral, la conseillant sur tel ou tel mouvement, la poussant un peu plus dans ses efforts tout en repoussant ses attaques.
Soudain, elle saisit son bras gauche, se retrouva dans l'instant dans le dos de Rose et immobilisa son autre bras. Rose fut stoppée net dans son mouvement. Si Sylphide ne l'avait pas maintenue, elle aurait perdu l'équilibre.
"Ca suffit pour cette fois." Lorsqu'elle fut bien sur que Rose avait compris le message, elle la relâcha doucement.
"Ce n'est pas aussi mauvais que je le craignais. Vous avez de bonnes bases, des bons réflèxes et un bon équilibre. Il faudra travailler la technique, la force et l'endurance." Rose avait l'impression de ne plus savoir où elle était, ni qui elle était. Des mèches de cheveux l'aveuglait pourtant elle se sentait délicieusement libérée. Ce que ça pouvait faire du bien !
Les portes de bois se refermèrent avec fracas. Elles n'avaient pas remarqué l'entrée de Dominique qui avait visiblement assisté à la fin de leur combat. Il les observa, s'attardant sur la tenue suggestive de Rose. Elle se força à soutenir son regard sans rougir. Elle n'avait aucune honte à avoir et après ce combat improvisé, elle se sentait fière (même si elle savait qu'à aucun moment, elle n'avait eu le dessus sur la puissante guerrière !)
Il se dirigea vers elles et Rose remarqua à quel point il semblait furieux. Son visage était crispé. Il sauta par dessus les cordes pour s'inviter sur le ring et s'adressa aussitôt à Sylphide.
- "A quoi joues-tu ?"
Malgré le ton glacial, elle ne se laissa pas impressionnée et lui répondit, charmeuse : "Bonjour à toi aussi cher Dominique. Comme tu le vois, j'entraîne notre reine aux différentes techniques de combat comme nous l'avions décidé."
- "C'était le rôle de Gaston, pas le tien !"
Sylphide n'avait plus rien de charmeur : "C'était un mauvais choix à cause des relations d'amitié entre lui et notre reine ! Je suis la chef des équipes de combat et c'est moi qui décide des entraînements, tu n'as pas ton mot à dire dans ma méthode !"
-"Je ne suis pas d'accord, cet entraînement est inutile et je "
"Stop !" Rose l'avait interrompu. Depuis son arrivée, elle fulminait. Après la scène d'hier et ses révélations, voilà que maintenant il l'ignorait et agissait comme si elle n'était pas là ! "Où est le problème ? J'ai besoin d'être entraînée et c'est ce que fait Sylphide. Il y a certainement des problèmes plus important à régler !"
Dominique se tourna vers elle, la dominant de toute sa hauteur "Votre avis ne m'intéresse pas. Vous n'avez pas besoin de vous entraîner ! C'est ridicule ! Nous sommes là pour vous protéger, je suis là pour vous protéger!"
Rose éclata d'un rire mauvais : "Comme vous étiez là pour Anne !"
Elle regretta aussitôt ses paroles dès qu'elle vu l'éclat de souffrance traverser les yeux de Dominique. Mais elle étouffa ses excuses. Après tout, il y avait du vrai dans ce qu'elle disait, elle ne pouvait pas toujours compter sur quelqu'un pour la défendre. Elle devait être plus autonome et pas seulement un poids mort.
Afin d'appaiser la tension, Sylphide fit un pas en avant pour s'intercaller entre eux et s'adressa doucement à Dominique : "Tu sais qu'elle a raison, nous ne pouvons pas être partout à la fois, nous ne sommes plus assez nombreux. Elle doit apprendre à se défendre, ne pas être une victime."
Rose ignorait si ces paroles avaient pour lui un sens quelconque. Il continuait de la fixer de son regard sombre sans qu'elle devine à quoi il pensait. Avant que l'un d'eux réagissent, les portes s'ouvrirent à nouveau et Gaston s'élança dans la salle d'entraînement "Dominique ! Il y a un problème à l'entrée, on vous attend dans la salle de contrôle. Sylphide, Rose, vous devriez venir vous aussi."
Sans un mot Dominique et Sylphide se ruèrent vers la sortie. Haussant les épaules, Rose n'eut pas d'autre chose que de les suivre... de toute façon, elle était perdue dans cette forteresse immense !
En parlant de salle de contrôle, Gaston n'avait pas exagéré ! Rose pénétra dans une pièce ovale munie d'écrans qui refletaient l'ensemble du bâtiment ainsi que l'extérieur. La tension était palpable. Tous fixaient un écran en particulier. Il s'agissait de la vue de l'entrée extérieure de la forterresse. Une femme était visible et attendait. Elle semblait épuisée et était en larmes. Malgré ses vêtements sales et ses cheveux bloncs emmêlés, on pouvait deviner à quel point cette femme était belle. Elle tournait son regard brillant vers la caméra et même ses beaux yeux bleu et son visage n'étaient pas enlaidis par les larmes.
Sylphide s'adressa à l'un des hommes de la sécurité : "Depuis quand était-elle là ?"
"Elle est arrivée il y a 5 minutes en demandant à rentrer. Nous vous avons fait prévenir tout de suite."
Sylphide restait préoccupée, fixant l'écran. Rose aurait voulu demander qui était cette femme mais elle n'osait pas. C'est alors qu'elle remarqua Dominique. Il s'était éloigné et son regard restait bloqué sur l'image. En voyant ses yeux plus sombres que jamais et la crispation de tout son corps, Rose eu un doute affreux. Et si cette femme magnifique était Anne ?
Il s'exprima d'une voix ferme et calme "Ouvrez les portes"
"Non" C'était un ordre autoritaire qui venait de Sylphide. Elle s'adressa directement à Dominique : "Ne te laisse pas amadouer ! C'est un piège, c'est forcément un piège ! Personne n'est revenu après avoir été kidnappé par les Arachnéens ! Ils l'ont tranformé ! Ce n'est plus la femme que tu as aimé ! Cette femme là est morte ! Anne est MORTE !"
La véhémence de Sylphide frappa Rose en même temps qu'elle lui confirmait ses pires craintes ! Toute Reine qu'elle était, elle n'arrivait pas à la cheville de cette femme.
Dominique était furieux : "Mais regarde là Sylphide, regarde là et ose me dire que ce n'est pas Anne ! Comment peux-tu croire qu'elle va nous trahir ?"
"Mais sa simple présence ici est une preuve ! Comment aurait-elle pu se déplacer si vite si ce n'est avec l'aide des Arachnéens !"
Dominique gronda : "Elle a du trouver un moyen, il suffit de le lui demander."
Sylphide s'exclama : "C'est un piège Dominique, ne te laisse pas influencer ! Elle doit mourir !"
Dominique esquissa un geste vers Sylphide. Mais avant qu'il n'ai pu la toucher Une voix cavarneuse s'éleva alors dans la pièce "Les mises à mort doivent être décidées pas notre Reine."
Rose reconnu alors dans le fond de la pièce le vieil homme qui l'avait accuilli la veille. Une fois de plus, il s'était arrangé pour être dissimulé dans l'ombre ce qui la mettait mal à l'aise. Avait-il quelque chose à cacher ? En tout cas son intervention avait eu le mérite de stopper net la discussion de Sylphide et Dominique qui se retournèrent vers Rose.
"Mais enfin réfléchissez ! Vous ne pouvez demander à Rose de prendre cette décision ! Elle n'est pas encore formée pour ça. Elle ne connait pas les pouvoirs des Arachnéens, ni même les nôtres ! Elle n'est absolument pas compétente !" Rose crut percevoir une certaine inquiétude dans la voix de Sylphide. Ou bien c'était sa propre inquiétude qu'elle étendait ! Loin de vouloir se défendre ou de se vexer pour ces paroles, elle souhaitait même que la guerriêre l'emporte pour une fois !
Dans la salle de contrôle, le silence était retombé. Tous s'étaient tourné vers elle, attendant sa décision. Rose était pétrifiée, muette. Il était hors de question qu'elle décide de la mise à mort d'une personne. C'était complétement invraisemblable ! D'autant qu'il s'agissait d'Anne, la promise de Dominique, celui qu'elle pensait aimer, celui qui l'avait trahi et qui désormais la regardait intensément, une supplique muette sur ses belles lèvres. Pouvait-elle réellement décider de la vie ou de la mort d'une femme ! Même si celle-ci était devenue leur ennemie (ce qu'il restait à prouver bien sur) pourrait-elle ordonner sa mise ou mort ? Ou bien lui laisserait-elle la vie sauve, au risque de les mettre tous en danger et de les livrer aux mains des Arachnéens ?
La suite sera chez
Cécile la semaine prochaine... je programme ce billet un peu en urgence, les 5 mots clés seront à connaître ce soir !
Et voici les mots clé pour Cécile : velours, chandelle, cicatrice, étole, cervelle !!
Bon courage Cécile ! ;o)