Voilà un roman que j'avais remarqué à sa sortie grâce à un commentaire sur RTL. Et comme souvent pour les grands formats, j'ai attendu de le trouver d'occasion et en bon état pour me lancer. Parce que l'histoire m'avait interpellé. Il s'agit là des derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale, alors que les alliées et les Français de la Résistance avancent. Obligé de fuir, le gouvernement de Vichy avec en tête le Maréchal Pétain et le Président Laval, débarque dans une ville Allemande nommée Sigmaringen, expulsant du même coup, le prince et sa famille du château. Ne reste que Julius Stein, le majordome de la demeure et son équipe de domestiques. Depuis les coulisses, nous observons les petites guerres, les trahisons, et autres manoeuvres politiques de ce gouvernement français en exil.
J'avoue que reconnaissant peu des noms cités, je me suis surtout intéressée à l'adaptation de ces Français pro-allemand dans cette ville allemande. Loin d'être reçu à bras ouverts, ils amènent avec eux la guerre et trop d'intérêt pour les Allemands qui tentaient simplement de survivre, entre ticket de rationnement et police un peu trop zélée ! Le mélange entre domestique français et allemands est aussi particulièrement intéressant.
J'ai aimé découvrir ce pan de l'Histoire que je ne connaissais pas. Il faut dire aussi que l'écriture de Pierre Assouline est riche, voir exigeante. Je regrette simplement la quatrième de couverture qui m'a penser qu'il y aurait plus d'action. En réalité, Julius Stern, de par sa fonction, est une personne qui ne peut prendre partie et à travers sa vision, nous nous contentons d'observer les évènements. De même, mes connaissances en musique classique étant plus que faible, je n'ai pas saisie toutes les références qui y sont faites.
Bien sur, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement avec Downton Abbey, série dont s'est justement imprégné l'auteur dans la rédaction de son roman.
"Ces gens nous ont apporté la guerre. Nous étions protégés, à Sigmaringen. Il a fallu qu'ils viennent nous apporter la mort. Oui, la mort. Il a fallu que l'on nous envoie les plus mauvais des Français, des Français proallemands dans le pire sens du terme, car rien n'est pire que ce qu'ils croient aimer en nous. Notre part maudite, notre folie collective..."
2 commentaires:
Oh Sandy tu t'es mariée en juillet ?
Moi aussi ! Enfin le mariage civil en mai et "religieux" en juillet: chamanique autour d'un grand feu sous les étoiles !
Sinon j'avais envie de lire "je reviendrai avec la pluie" mais ta critique m'évite un achat inutile;-)
Je le note dans ma WL :-) Ayant déjà visité le château, ça peut être sympa !
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