mercredi 5 juin 2013

Marcus - Pierre Chazal



Voilà un petit roman qui faisait partie de la dernière sélection reçue grâce à Points... un petit roman dont je n'avais pas entendu parlé... un petit roman qui m'aurait peu tenté en librairie je pense, j'en suis même sure en fait ! Et pourtant, je serais passer à coté d'une petite perle ! Parce que ce petit texte qui ne paye pas de mine, il est pourtant très fort ! L'auteur a réussit à m'embarquer dans son monde en quelques pages, en quelques mots.

J'ai pas vraiment envie de vous raconter... Sachez juste que Pierrot, un gars de Lille qui se débrouille dans la vie comme il peut, enterre celle qu'il a aimé depuis gosse, Hélène. Et Hélène laisse un fils, Marcus, 8 ou 9 ans et orphelin. Pierrot sera plus ou moins désigné pour adopter Marcus. Et ça marche vite entre ses deux là. 

Mais ce roman, c'est aussi Dédé, la Margot, Christine, Francis, Fabienne, la petite Céline... Toute une famille recomposée à la sauce amitié, des personnages qui vous semblent tellement réels, tellement proches, que vous avez envie de sauter dans votre voiture pour les rejoindre au bar pour une bière ou au marché à l'ouverture.

Et puis, il y aura une période plus sombre, trouble... Et c'est toute la force de l'auteur de nous décrire ce lieux avec tant de réalisme et de poésie, tout à la fois. Une écriture très rythmé, chantante, du pur bonheur à la lecture et une bouffée d'amours et de tendresse au milieu de la grisaille.

J'aimerais vous mettre tout un tas de citation, mais je ne voudrais pas vous spoiler... et en même temps, c'est vraiment le roman qu'il faut lire ! Un très très beau moment et un coup de coeur assurément pour un roman pour lequel je n'aurais pas parié un kopeck !

"Il aurait pu enrober le truc, me mettre en garde en glissant cinquante balles dans ma poche, mais non. Il préférait cracher la darne comme elle lui remontait des intestins. C'était pas seulement sa façon de faire, c'était sa façon de penser, d'être lui-même. Jamais bête, mais toujours con. Le premier à pester après les barloquarts et les lavettes, le dernier à offrir le gîte et le couvert à ceux qui trimaient pour s'en sortir."

"Des gens comme mon père, ça leur passait au-dessus. La grande parade des familles dans les galeries marchandes du passage des Tanneurs, pour lui c'était du Grand-Guignol, du faux-filet bourgeois à découper en tranches pour nourrir les clébards. Mais ils étaient heureux, et lui pas. Ca en faisait pas des modèles à suivre, juste des exemples à méditer. Guignols ou pas, on les voyait jamais flanquer une tarte à leur môme parce qu'il marchait sur ses lacets, ni engueuler leur femme qui passait cinq minutes sur chaque marque de déo. L'argent les rendait heureux, et le bonheur les rendait paisibles. A choisir entre leur formule et celle de mon père, rien que pour Marcus, j'hésitais pas une seconde."

9 commentaires:

Hajar a dit…

J'adore ton blog et les livres que tu lis, voilà !

Syl. a dit…

Ca fait un peu comme dans "Love actually". La couverture est sympa. Noté !

Julia a dit…

Humm, ça a l'air sympa ! Merci, je note !

bladelor a dit…

Me voilà embêtée car ton avis donne envie mais pas les extraits ! ;-)

Sandy a dit…

@ Hajar : Hoooo, merci beaucoup ! J'en rougis de plaisir tiens !

@ Syl ; je saurais pas dire !

@ Julia : j'espere que tu aimeras !

@ Bladelor : Ba si tu n'aimes pas les extraits, laisse tomber alors ! C'est mon enthousiasme qui t'influence mais pour le coup, j'ai bien peur que tu n'accroches pas !

Lor rouge a dit…

Je me rappelle l'avoir noté lors de sa sortie en grand format. Je ne savais pas qu'il était déjà sorti en poche.

Cess a dit…

Je ferais exactement le même commentaire que Bladelor... ton avis donne vraiment envie mais les extraits un peu moins.

Sandy a dit…

@ L'or : Hé oui, ça y est, le voilà dispo !

@ Cess : Alors même réponse, laisse tomber ! Tout le roman est comme l'extrait, si tu n'accroches pas là, m'étonnerais que le livre te plaise !

Blog a dit…

Loved reading this thank you