samedi 11 février 2012

Nagasaki - Eric Faye



J'avais remarqué ce roman à sa sortie, intriguée par le titre. Finalement je n'avais pas craqué mais en le voyant en poche, je n'ai pas résisté parce que tout de même, j'étais très curieuse de cette histoire. Mr Shimura vit seul dans sa petite maison de Nagasaki. Sa soeur lui rend rarement visite, la dernière fois remonte à plus d'un an. Il travaille à l'extérieur, n'invite jamais personne, refuse les invitations... en bref, il mène une vie plus que solitaire.

Mais voilà, depuis quelques temps il remarque des faits étranges chez lui et le plus marquant c'est que des yaourts disparaissent parfois de son frigo ! Il en vient même à mesurer le niveau de son jus de fruit et cette fois, pas d'erreur, le niveau a encore baissé. Il ne peut pas avoir de doute, il l'a noté la veille dans un calepin ! Alors cette fois, il décide d'agir pour comprendre qui vient chez lui la journée (et comment !). Il installe donc une webcam dans sa cuisine puisque c'est dans cette pièce qu'il remarque le plus de faits étranges.

Et la vérité est surprenante ! Une femme vit chez lui ! (à l'insu de son plein gré j'ai envie de dire !) Depuis un an, cette femme s'est installé chez lui, se cachant lorsqu'il revenait dans le haut d'un placard et dormant là, elle ne ressortait que la journée lorsqu'il était parti et restée à l'abri dans la maison.

J'avoue que le récit de Mr Shimura m'a laissé légèrement de glace. Je n'ai pas réussi à ressentir l'inquiétude que pouvait être la sienne, l'angoisse de rentrer chez lui et de se demander si quelqu'un était venu dans la journée et comment cette personne pouvait avoir un double de ses clés. En revanche, le récit de cette femme, ses sensations, les raisons qui l'ont poussé a agir ainsi m'a captivé. Même sa façon de s'exprimer est plus douce. Un roman en demi-teinte pour moi puisque c'est surtout la fin qui m'a le plus convaincue.

"La Crise rend les hommes un peu plus seuls. Que signifie encore ce nous qui revient à tire-larigot dans les conversations ? Le nous meurt. Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les je s'isolent, s'épient. Chacun croit s'en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme."

4 commentaires:

patacaisse a dit…

Je l'ai vu cette semaine en librairie. J'aime beaucoup la couverture. Merci pour ton avis !

Adalana a dit…

Il ne me disait rien même si j'étais intriguée par le titre et compte tenu de ton avis mitigé, je passe.

Syl. a dit…

Ils se marient ? Ils se paxent ?

Sandy a dit…

@ Patacaisse : avec plaisir ! Tu penses le lire ou pas ?

@ Adalana : je n'en retiens pas un grand moment !

@ Syl : ha non, c'est pas le genre de la maison !! ;o)