samedi 6 novembre 2010

Le jour où Nina Simone a cessé de chanter - Darina Al-Joundi et Mohamed Kacimi


Je vais avoir quelques difficultés à vous parler de ce livre... je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, je pense surtout que je ne maîtrise pas assez le conflit israélo-palestinien pour tout comprendre dans ce livre. Les aspects politiques et religieux sont restés assez flous pour moi.

Mais ce qui m'a marqué finalement c'est le parcours de Darina Al-Joundi. Née au Liban d'un père Syrien en exil et d'une mère libanaise, Darina ainsi que ses deux soeurs sont pourtant sans papier dans ce pays où elles sont nées. Parce que la nationalité vient du père et que leur père n'est pas libanais. Pourtant elles ne sont pas syriennes non plus car la tête de son père est mise à prix par les syriens. C'est le premier constat qui m'a frappé. Ce ne fut pas le seul.

Elevée dans l'amour de la liberté par son père et dans le refus de la religion, Darina va côtoyer la guerre très jeune et ce, pendant des années. La violence, le risque de mourir d'une balle perdue, d'être violée, frappée à chaque coin de rue, Darina va composer avec, en ayant toujours à coeur de rester libre, tellement libre et sans contrainte au risque de se perdre elle-même.

Les dernières pages sont très fortes. Car malgré tout ce qu'a déjà vécu Darina, c'est la folie qui l'effraie le plus.

A la mort de son père, Darina Al-Joundi s'est installée en France. Son histoire a fait l'objet d'un spectacle qu'elle a joué sur scène à Avignon en 2007, ce roman a suivi.

Je garde une tendresse particulière pour ce livre, pour la passion de vivre de Darina, de vivre les choses à fond. Il n'y a pas d'hypocrisie dans ce livre, les choses sont dites franchement. Et j'aime admirer cette belle femme si pleine de vie et dont je retiens le sourire magnifique.


"Qui va me protéger contre ces monstres ! C'est toi qui me l'as appris : " Méfie-toi, ma fille, tous les hommes de ce pays sont des monstres pour les femmes. Ils sont obsédés par les apparences, ils sont ligotés par les coutumes, ils sont rongés par Dieu, ils sont bouffés par leurs mères, ils sont taraudés par le fric, ils passent leur vie à offrir leur cul au bon Dieu, ils ouvrent leur braguette comme une arme une mitraillette, ils lâchent leur sexe sur les femmes, comme on lâche des pitbulls. Quels chiens !"


"J'ai compris notre vulnérabilité de femmes, on a beau être une vedette, médecin, une célébrité, au moindre faux pas la femme redevient femme, bête de somme qu'on enchaîne comme on veut."

4 commentaires:

Syl. a dit…

Les passages du livres que tu cites font frémir de peur et de douleur.

Sandy a dit…

Il y a quelques passages durs mais c'est l'intérêt de ce livre...

Dounzzz a dit…

Coucou ! Un petit tag pour toi ici : http://chezdounzzz.canalblog.com/archives/2010/11/07/19538410.html

Sandy a dit…

@ Dounzzz : je m'en occupe... mais pas tout de suite ! ;o)