Un avion sans elle - Michel Bussi

Ce roman, je le voyais fleurir en librairie et je ne pouvais m'empêcher d'admirer sa belle couverture ! Et puis ce titre, qui me faisait fredonner à chaque fois que je le lisais (vous aussi, elle va vous trotter dans la tête !) Oui, mais quand je me suis aperçue que c'était un polar, mon enthousiasme est retombé d'un coup. C'est que les polars, j'en lis très peu, à peine un par an, peut-être moins même ! Mais lorsque j'ai lu l'avis d'Une Comète, j'ai senti mon intérêt remonter en flèche ! Et comme je l'ai trouvé quelques jours plus tard d'occasion, j'y ai vu là le signe de mon destin de lectrice ! Il fallait que je le découvre par moi-même ! 

Et comme je suis un peu tarée, j'ai commencé ma lecture dans l'avion pour Roissy et je l'ai continué dans celui qui m'amenait à New-York (je n'oublie pas que j'ai un billet en cours à ce sujet !)... et comme je n'ai pas eu le temps de le finir (je n'avais pas 8h que pour lire non plus, il fallait aussi penser à manger, boire, dormir, re-manger, re-boire et puis après le champagne, c'était difficile de se concentrer !), bref, tout ça pour dire que je l'ai continué dans les 2 vols du retour. Pourquoi tarée ? Parce qu'il ne faut pas craindre de tenter le diable en lisant un roman lors d'un vol alors que justement, le livre en question démarre par le crash d'un avion ! Pour se détendre, on fait mieux vous me direz ! Mais je n'ai pas vraiment peur en avion... et je dois avoir un sens de l'humour détraqué !

Bref, passons donc sur ma petite vie merveilleuse pour nous intéresser à ce roman. Comme je vous disais, le roman commence avec le crash, à la veille de Noël 1980 d'un avion effectuant un vol Istanbul/Paris. Aucun survivant. Sauf un bébé. Un nourrisson de 3 mois a survécu au crash et à l'incendie qui a ravagé l'avion les minutes suivantes, étouffant ou brulant les passagers qui n'avaient pas eu la chance de mourir sur le coup. Le miracle de Noël pour les journalistes et les sauveteurs. Mais rapidement se pose un problème. Cette petite fille, qui est-elle ? Car il y avait 2 nourrissons de même sexe dans l'avion, avec les mêmes caractéristiques physiques et le même âge. Est-elle Lyse-Rose de Carville, héritière d'une riche famille ? Ou est-elle la simple Emilie Vitral ? Malvina de Carville est-elle sa soeur ? Ou bien Marc Vitral est-il son frère ? La justice décidera de la famille de la petite libellule mais à 18 ans, la jeune fille s'interroge sur son passé et plus encore sur son avenir. 

Et pendant 18 ans, Crédule Grand-Duc n'aura de cesse de rechercher la vérité. D'abord pour la grand-mère Carville, qui l'embauche afin de découvrir la vérité et ensuite pour lui-même, pour mettre à bas cette terrible énigme qui l'aura rendu fou pendant des années, et après lui avoir tout donné, lui aura fait tout perdre, y compris la vie (je ne vous spoile pas, il meurt très vite dans le roman). A travers le passé grâce aux carnets de Grand-Duc et dans le présent grâce à l'enquête de Marc, l'auteur nous entraîne de rebondissements en rebondissements, nous sème, nous rattrape, nous laisse quelques évidences pour nous mieux nous perdre quelques pages plus loin ! Je suis restée scotchée par cette enquête et en prime, j'ai beaucoup apprécié le ton dynamique du roman et le style des carnets de Grand-Duc ! Et j'ai particulièrement apprécié à quel point l'auteur a su mêler le récit au réel ! Un très bon moment qui me réconcilie avec les polars bien menés ! Voilà que désormais, j'ai envie de découvrir son autre roman, sorti en poche récemment. La fièvre du polar surement !

"Comme un avion sans aile...

J'ai chanté toute la nuit,

Oui j'ai chanté pour celle 

Qui m'a pas cru toute la nuit...

Et même si j'peux pas m'envoler,

J'irais jusqu'au bout,

Oh oui, je veux jouer,

Même sans les atouts.

(...)

Oh, libellule, 

Toi, t'as les ailes fragiles,

Moi, moi j'ai la carlingue froissée..."