
Après l'enthousiasme contagieux, de
Pimpi et
Cécile notament, pour ce roman, j'avais bien repéré le titre et la couverture. Et justement, au détour d'une allée de librairie, un jour où j'étais un peu (beaucoup !) ronchon (si si, ça m'arrive malgré mon fabuleux caractère ! Ahem !), j'ai donc craqué pour ce livre, que j'ai lu à peine quelques jours plus tard ! Un exploit vu la hauteur de ma PAL ! En l'ouvrant, j'ai alors réalisé que Sara Gren était l'auteur de La leçon d'équitation, son 1er roman... roman que je sais avoir lu... mais ne m'en demandez pas plus, il ne m'en est rien resté ! Gros trou noir !
Ce qui ne risque pas d'arriver avec De l'eau pour les éléphants ! Sara Gruen a visiblement plus de succès avec les éléphantes et le milieu du cirque qu'avec sa passion pour les chevaux ! Imaginez donc, aux Etats-Unis au début du siècle, en plein crise financière, un jeune homme, Jacob, sur le point de passer ses examens pour devenir vétérinaire et qui perd d'un seul coup sa famille, son foyer, son avenir. Déboussolé, il monte clandestinement dans le premier train qu'il croise, et qui se trouve être un cirque. Et nous voilà embarqué à bord du cirque des frères Benzini parmis les vieux lions édentés, les singes, les girafes, les artistes, les manoeuvres, tout ce petit monde du cirque qui ne se mélange pas, avec ses drames, ses passions, ses folies et toujours le spectacle et l'argent qui priment !
Et puis il y a ces petits passages émouvants par la maison de retraite, lorsque Jacob se souvient, ces moments m'ont parfois fait monter les larmes aux yeux ! Notamment à la fin, vous savez quand... enfin je vous laisse découvrir par vous-même !!
Un très beau roman, très documenté ce qui ne gache rien... celui-ci je ne l'oubliera pas !! Et je suivrais d'un peu plus près Sara Gruen.
"C'est cruel, l'âge. Au moment où vous commencez à vous débrouiller dans la vie, il vous prive de vos jambes, vous rend bossu. Il vous inflige des douleurs, vous brouille les idées et répand sournoisement le cancer à l'intérieur de votre épouse.
(...)
Jadis, je croyais que c'était un privilège de vieillir, mais aujourd'hui... Parfois, le bingo, la chorale, voir ces très vieilles choses rabougries, parquées dans le couloir avec leur fauteuil roulant, me fait aspirer à la mort. Surtout quand je me rappelle que je suis l'une de ces vieilles choses plantées là..."